La production électrique prends une part de plus en plus importante dans le mix énergétique mondial comme énergie finale au moment même où il devient nécessaire aux producteurs d'abandonner des sources classiques pour des sources plus propres et durables. Dans ce contexte, il devient nécessaire d'impliquer les consommateurs industriels et privés pour maintenir l'équilibre la production/consommation. Cela se traduit par le signal-prix, ou plus simplement dit, à travers la facture d'électricité.
Le but n'est pas de payer plus, mais de consommer plus intelligemment
Quand on crée des heures de pointe où le prix du KWh est plus cher, l'objectif du producteur n'est pas de faire payer plus le consommateur mais plutôt de l'inciter à déplacer sa consommation d'énergie à un autre heure. Ainsi un tarif plus élevé à 20h devrais inciter un industriel à faire son soudage en journée et montage en soirée, ou un bureau d'étude à éteindre le chauffage électrique hors heures de bureau.
Une production plus difficile à contrôler
L'intégration des renouvelables est inéluctable, et cela vient avec des challenges nouveaux pour le producteurs dont :
- L'augmentation de l'intermittence : la production va ainsi varier en fonction des conditions climatiques : en fonction du vent ou de la densité de nuages, une éolienne ou un panneau photovoltaïque ne produiront pas autant.
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La réduction de la contrôlabilité : Autant il y a "un bouton qu'on peut tourner" pour faire produire à une centrale au gaz plus ou moins. Il n'y a pas de bouton pour faire plus de soleil ou plus de vent. Le sources renouvelables sont donc moins contrôlables que les sources classique.
Dans ce contexte, le stockage massif est une option option pour maintenir l'équilibre production/consommation, l'idée serait de stocker la surproduction d'électricité pour la réinjecter dans le réseau quand la production ne couvre plus le besoin. Au vu des technologies disponibles aujourd'hui, cette option a un coût financier et surtout écologique très élevé.
Une consommation plus active nécessaire
Il devient donc important d'impliquer le consommateur dans l'équilibre production/consommation. Cela commence par l'inciter (financièrement) à adapter sa consommation. Par exemple en retardant l'utilisation de certaines machines à des heures creuses.
Au delà, le consommateur est aussi invité à participer à l'effort de production, par exemple en mettant en place ses propres panneaux photovoltaïques pour produire une partie de son besoin.
Nous ne sommes donc plus dans un modèle où un producteur produit de l'électricité et la revends mais bien dans un modèle où le consommateur est aussi appelé à réagir de façon proactive au contexte de production et adapter son organisation de travail en fonction de ce contexte.
Une démarche de gestion d'énergie nécessaire
De plus en plus, la facture électrique se complexifie, de plus en plus aussi les contraintes légales et fiscales liées à l'émission de CO2 s'intensifient, et de plus en plus des nouvelles opportunités liés à l'ouverture des marchés spot de l'électricité et aux services auxiliaires s'ouvrent.
Un industriel se doit donc de maîtriser l'aspect énergétique de ces processus et d'intégrer ce volet dans ses décisions. De la même manière qu'une direction financière analyse l'aspect financier et une direction technique maîtrise les aspects techniques, une organisation doit être mise en oeuvre pour gérer l'aspect énergétiques et les démarche de gestion d'énergie (EMS) sont là pour l'aider à mettre cela en place.